QUELQUE PART AUTOUR DU PLEXUS SOLAIRE

Émotions: expression - communication - représentation, 2013-2016

textes

Initialement écrit en tant que mémoire de fin d'études en 2013 puis retravaillé dans un format plus court pour le premier numéro de la revue de recherche Demain dès L'aube en 2016 :

Cette étude vise à s'interroger sur l'existence d'un «language» des émotions – c'est à dire une forme d'expression pensée, modulable, voir chorégraphique – en interrogeant le rôle qu'elles occupent dans la communication. Pour se faire, elle confronte une approche théorique du système linguistique à une étude consacrée à l'expression des «larmes au cinéma».

Il y a les larmes dans la vie et il y a les larmes dans les œuvres. Depuis le milieu du XVIIe siècle, il existe un culte de la sensibilité au théâtre qui se prolonge, se développe et se déplace dans la littérature sentimentale et la comédie larmoyante au XVIlle siècle. On sait que l'Iphigénie de Racine fut l'un des plus grands succès de larmes du siècle classique. Au XVIIIe siècle, les larmes sont un trait de société; sur scène les amants baignent leurs lettres de larmes, les amis s'embrassent en pleurant et les spectateurs s'épanchent avec délectation. Cette adhésion affective du spectateur, ou du lecteur, se poursuivra plus tard avec le mélodrame «où Margot a pleuré». «Plus c'est triste, plus c'est beau et plus elle rêve, Margot cœur gros.» Florence Véran pour Édith Piaf, Margot coeur gros, 1962

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